
Philippe Mollé
Grand ambassadeur culinaire
Portrait
Philippe Mollé, chef et chroniqueur gastronomique chevronné.
« Le sirop d’érable, chez moi, il est d’office. Il n’est pas en supplément. »
D’origine française, Philippe Mollé a travaillé à Tahiti, au Japon et en Côte-d’Ivoire. Et pourtant, il connaissait l’érable et ses secrets sur le bout des doigts. C’est lors de son arrivée à Montréal, en 1980, qu’il est rapidement tombé sous le charme de ce produit bien de chez nous et qu’il a compris la fascination que l’érable exerçait à l’étranger. Quarante ans plus tard, Philippe était toujours passionné par ce produit unique, utilisant d’ailleurs les produits d’érable sous toutes leurs formes.
Le sirop d’érable était bien évidemment très populaire chez Philippe, quoiqu’il affectionnât particulièrement le sucre d’érable, surtout pour cuisiner en pâtisserie et en confiserie. Il le privilégiait d’ailleurs au sucre conventionnel pour ses nombreux bienfaits nutritionnels et pour ses différentes granulométries.
Ce qui séduisait Philippe dans l’érable, c’était sa complexité. Il fallait apprendre à le maîtriser, le travailler. Comme il le disait souvent, « C’est comme une jolie femme. Il faut l’aborder doucement, le ménager, le gâter et le respecter. C’est un produit hors norme, l’or blond. Il a une très grande valeur pour moi. »
Philippe vouait une profonde admiration aux acériculteurs et acéricultrices, qui ont la sagesse de la terre. Il disait que « Si nous sommes capables de faire un plat intéressant en cuisine, c’est grâce au travail des producteurs. Ces gens me fascinent, me passionnent et j’ai envie de conjuguer avec ce qu’ils m’offrent. Je les respecte parce que, sans bons produits, on ne peut pas faire de bonne cuisine. »
Par-dessus tout, cuisiner avec l’érable représentait pour Philippe un immense bonheur. « Pour moi, la terre, c’est la fonctionnalité, le goût, le plaisir. Quand on a ce plaisir pour un produit d’exception, on ne peut qu’être heureux. »
Nous nous rappellerons de son amour indéfectible pour l’agroalimentaire, de son immense respect pour les producteurs agricoles et de sa passion profonde pour l’érable et ses artisans.
Philippe Mollé fera partie de la grande famille des Producteurs et productrices acéricoles et à tout jamais de leur histoire.
Le truc de Philippe Mollé
« Je recommande d’avoir toujours au moins deux sirops sous la main. Un sirop clair pour des préparations comme une vinaigrette ou une sauce pour un gibier avec de la camerise, des épices et du poivre. Utiliser un sirop robuste plus foncé, avec plus de corps, plus de maturité, pour moi c’est l’extase. Le truc, c’est de jouer avec les produits, se les approprier. C’est ce qui va faire la différence. »
Une tranche de vie...à l'érable!
« La façon dont j’ai découvert l’érable est un réel concours de circonstances. Lors d’une soirée chez des amis, on m’a servi un kir avec du sirop d’érable au lieu du traditionnel sirop de cassis. Je ne connaissais pas encore la saveur, l’odeur. J’arrivais de la Polynésie où l’on parlait de cocotier et là, on me parlait d’érable. Cette saveur particulière, fine et délicate m’a tout de suite plu et je me suis dit qu’il y avait beaucoup de choses à faire avec ça. Je me suis dit que, dorénavant, j’allais travailler avec l’érable. »
Ancien Grand Ambassadeur Culinaire
Impliqué auprès des Producteurs et productrices acéricoles du Québec pendant plus de 15 ans, Philippe Mollé a été désigné Grand ambassadeur de l’érable. Ce titre entérinait son rôle de mentor auprès de plusieurs chefs de renom à qui il a transmis sa passion pour l’érable, avant de nous quitter en octobre 2024.